La semaine dernière a eu lieu la table-ronde « Les défis et les leviers du logement social locatif » organisée par la Fondation Cécile Ginter, avec le soutien du Ministère du Logement et de BGL BNP Paribas. Le panel de la table-ronde, animée par Nathalie Reuter, était composé de Sam Tanson, Ministre du Logement, de Georges Andrade, chargé de direction de Wunnengshëllef asbl, de Nathalie Sauvanet, responsable philanthropie individuelle BNP Paribas Wealth Management, de François Jacobs, vice-président de la Fondation Cécile Ginter, et de Jean-Paul Scheuren, président de la Chambre immobilière du Grand-Duché de Luxembourg.

La table-ronde, qui a réuni les représentants de tous les secteurs concernés par le logement social – du monde associatif à l’Etat, en passant par les communes, les secteurs immobilier et bancaire et les philanthropes – , a mis en évidence la volonté de tous de mettre les bouchées doubles pour trouver des solutions au problème du logement social au Luxembourg. Tous étaient d’accord pour dire qu’il n’y a pas une seule solution au problème du logement social, mais qu’il faut travailler sur tous les plans : mesures incitatives pour favoriser l’investissement dans le logement social locatif, mesures répressives pour que les textes législatifs soient respectés, promotion de nouvelles formes d’habitat, aide financière au loyer pour les personnes qui n’arrivent pas à trouver un logement décent en raison de leur revenu trop faible, etc. Tous étaient aussi d’accord pour dire que les solutions sont complexes et que seule la concertation entre tous les acteurs permettra de trouver des solutions qui auront un réel effet sur le logement social. Enfin, tous étaient aussi conscients du retard pris dans ce domaine, du fait que les inégalités continuent à se creuser et que chaque année de plus en plus de familles viennent rejoindre le rang de celles qui ont besoin d’un logement social. Pour pouvoir rattraper le retard et mettre fin à cette course contre la montre, il faut des investissements massifs de chaque côté, un investissement qui en vaut cependant la peine car il y va de notre cohésion sociale. La table-ronde s’est clôturée avec la promesse de chacun de se revoir pour approfondir les différents leviers possibles abordés lors de la table-ronde.

Pour la Fondation Cécile Ginter qui œuvre pour que chaque personne ait droit à une vie digne et puisse jouir de ses droits fondamentaux, ces conclusions sont importantes. Le manque crucial de logements sociaux locatifs au Luxembourg est l’un de ses chevaux de bataille. Actuellement trois résidences sont en construction à Ettelbruck et à Differdange et une quatrième est à l’étude à Mersch. La Fondation Cécile Ginter espère que d’autres résidences avec des logements sociaux locatifs pourront voir le jour prochainement, et ainsi permettre à des personnes ou des familles vulnérables ou à faibles revenus d’avoir accès à un logement décent et ainsi à une meilleure vie.